BONNIE BANANE – UTO

Depuis son premier single Muscles en 2012, jusqu’à son deuxième album, NINI, paru au printemps, en passant par de nombreuses collaborations (Chassol, Chilly Gonzales, Sabrina Bellaouel, Flavien Berger, Hubert Lenoir…), Bonnie Banane évolue au-delà des genres. Jonglant entre r’n’b, chanson ou jazz, ce sont toujours les mots qui viennent alimenter ses mélodies, telles des incantations. Avec un brio alchimique, elle s’attache à réconcilier les réalités les plus opposées : la mort froide, la passion brûlante, et tous les entre-deux timides à qui peu de chansons sont dédiées. Entre la poésie surréaliste de Brigitte Fontaine et le gospel de D’Angelo, elle cultive l’art d’être énigmatique, sexy et farfelue. Formée aux arts dramatiques, on la retrouve également en tant que comédienne chez Bertrand Mandico ou Bertrand Bonello. Une théâtralité qui l’accompagne dans ses morceaux et sur scène.

Pop de la nuit et trip-hop du jour, UTO manie aussi bien les codes de l’efficacité que ceux de l’expérimentation, un mélange aussi insolite que savoureux dans le paysage musical français actuel. Fusionnels, ils habitent, écrivent, composent, enregistrent, produisent et mixent leur musique dans leur studio du 45 situé au fond d’un bois. Leur style mélange leur amour pour la folk anglo-saxonne des années 70 ainsi que pour la musique électronique d’aujourd’hui, en passant par la scène anglaise de Bristol des années 90. Portishead, Broadcast, Bjork, Kim Gordon ou plus récemment Adrianne Lenker et Eartheater sont autant d’artistes qui pourraient mieux définir qu’un genre les couleurs si singulières de la musique de UTO.