Il y a cette voix, qui maîtrise des registres éloignés, capable des improvisations les plus folles, livre des interprétations troublantes à coups de vibrato haut perché, servie par un accompagnement impeccable entre soul, hip-hop et jazz.
Cette voix qui évoque tour à tour Marvin Gaye, Prince et Curtis Mayfield. Pas moins. Présent sur deux titres du magistral album To Pimp a Butterfly, de Kendrick Lamar, partenaire l'an dernier de The Roots, Bilal traîne souvent dans les bons coups, et s’annonce d’ores et déjà comme l'avenir de la soul. Son Little One a été nommé pour un Grammy 2011 dans la catégorie "Best Urban/Alternative Performance". Il sera accompagné ce soir par Conley “Tone” Whitfield (basse), Randall Runyon (guitare), et Joseph “Joe Blaxx” Grissett (batterie).
Bilal, est natif de Philadelphie, dont il fréquentait les clubs de jazz en compagnie de son père. Philadelphie : la ville de cœur de Lee Morgan, McCoy Tyner, Archie Shepp, John Coltrane… ville natale de The Roots, fer de lance du hip-hop, dans sa mouture instrumentale et là encore jazzy. Il intègre « les Soulquarians », une dream team rap-soul-jazz qui réunit notamment Ahmir « Questlove » Thompson (The Roots), J Dilla, Erykah Badu, D'Angelo, Q-Tip, Mos Def et Raphael Saadiq. C'est l'époque de la neo soul, un mouvement américain qui occupe grosso modo une position intermédiaire entre la soul vintage et le R’n’B contemporain. Bilal a collaboré avec Beyoncé, Jay-Z ou Pharrell Williams, The Roots , Erykah Badu , Robert Glasper Experiment, etc